14 janvier 2010

Désistement de la procédure d'appel...

L'arrêté de permis de construire du stade Nungesser2 délivré le 3 décembre 2007 par le Maire de Valenciennes a été annulé le 9 juillet 2009 par le Tribunal Administratif de Lille.
Le 20 juillet 2009, la commune de Valenciennes et la Communauté d'Agglomération Valenciennes Métropole ont déposé une requête auprès de la Cour Administrative d'Appel de Douai en date du 20 juillet 2009, demandant l'annulation de ce jugement.

Par ordonnance du 29 décembre 2009, la Cour Administrative d'Appel vient de donner acte de l'abandon de cette procédure. Cette ordonnance fait suite aux déclarations respectives de la commune de Valenciennes et de la Communauté d' Agglomération de Valenciennes Métropole de se désister purement et simplement de leur requête.

11 novembre 2009

Citoyens pas boucs émissaires !

La Cour d’appel de Douai vient de confirmer ce 29 octobre 2009 la décision prise par les juges du Tribunal Administratif de Lille, le 9 juillet dernier. Le permis de construire du stade Nungesser 2 est entaché d’erreurs et donc, invalidé. Les travaux ne seront donc pas repris et l’affaire sera rejugée sur le fond par la cour d’appel de Douai début 2010.
Qui est responsable du gouffre financier que nous paierons tous ?

1- Les simples citoyens qui demandent à ce que le droit s’applique à tous et qui avaient proposé :
-une solution alternative : le stade au Mont Houy ?
-des solutions variantes pour Nungesser2 :
* Une orientation différente…….Permettant d’éloigner les tribunes des habitations riveraines de plus de 10m ;
* Une réduction de 2 mètres de la hauteur « émergente » en enterrant d’autant l’ensemble de l’ouvrage

2- Ceux qui ont décidé d’investir coûte que coûte à cet endroit plus de 70 millions d’argent public .Les travaux ont débuté en juin 2008 alors qu’ils savaient qu’un recours en justice avait été déposé le 3 février précédent ?
Ces mêmes personnes connaissaient le permis de construire, ce sont elles qui l’ont établi. En juin 2008, au commencement des travaux elles avaient dans les mains le dossier déposé au tribunal par l’association depuis plus de quatre mois. Et pourtant, les arguments étaient sérieux et le permis risquait d’être compromis……..(de nombreux arguments et notamment le problème des nuisances sonores avaient été évoqués lors des réunions de concertation).

Alors, ne nous trompons pas de cible ! Il serait bien trop facile de rejeter la responsabilité de ce fiasco sur l’association « Citoyens à Nungesser » qui souhaite simplement et, depuis le début de son action :
-Empêcher la destruction de l’environnement des riverains les plus proches .
-Libérer tout le quartier Nungesser des nuisances provoquées lors de chaque rencontre.

Les membres de l’association sont des citoyens comme vous et moi, pas des boucs émissaires .

07 novembre 2009

Lille, Valenciennes : la comédie des stades.

(Pour lire la totalité de l'article et les commentaires déposés, rendez-vous à cette adresse : http://dailynord.fr/2009/11/lille-valenciennes-la-comedie-des-stades/


Lille, Valenciennes : la comédie des stades
Par Nicolas Montard • le 06 novembre 2009 • Dans la catégorie DailyUne, Réflexions
Un stade à Lille que les supporters attendent depuis le début des années 2000. Un autre à Valenciennes à moitié construit mais dont la suite de l’édification est compromise. Les enceintes sportives du département nordiste ont décidément bien du mal à sortir de terre. Rebondissements à gogo, histoires d’argent incompréhensibles, vilains petits canards, petits cadeaux entre amis, ces deux histoires de stades finalement très semblables s’apparentent à un véritable vaudeville. La preuve.

DES COUPS DE THEATRE A FOISON
Ça pourrait être tellement simple. « Je veux un stade » dirait le maire d’une ville. Deux ans plus tard, il l’inaugurerait. Sauf qu’aux dernières nouvelles, on n’a jamais attiré les foules dans les théâtres avec une telle intrigue.
Prenons Lille, par exemple. Le projet d’un grand équipement sportif remonte même aux années 70, se souvient Marc Prévost, journaliste et fin connaisseur de la vie lilloise : « Notebart, président de la communauté urbaine, et Mauroy, maire de Lille, n’étaient pas d’accord. L’un voulait un stade à Lille. L’autre en voulait un à Villeneuve-d’Ascq. Du coup, nous avons eu deux petits équipements. » Au lieu d’un grand, projet relancé par Martine Aubry en 2001, avec Grimonprez-Jooris II car le LOSC a besoin d’un stade homologué par l’UEFA. Projet qui ne verra même pas le jour, la mairie, après avoir gagné au Tribunal administratif, perdant en appel de Douai et au Conseil d’Etat devant des associations de riverains. La pièce de théâtre ne pouvant pas s’arrêter là, Pierre Mauroy, président de LMCU, reprend le dossier en 2005. Dans la foulée, le projet du Grand Stade à la Borne de l’Espoir (Villeneuve-d’Ascq) est adopté. Les travaux préparatoires sont en cours… Toujours sans permis de construire en attente de signature…
Un peu plus à l’est, à Valenciennes. Là, les fondations de Nungesser II ne remontent pas aussi loin. La faute à une période noire : celle de l’après VA-OM où le club connaîtra le CFA et gèlera toutes les velléités d’extension et rénovation dont on parlait déjà à l’époque. Avant 2006 et la remontée en Ligue 1. Le projet Nungesser est relancé. Deux ans plus tard, les Valenciennois se félicitent d’un démarrage rapide du chantier à la différence de leurs voisins lillois. Coup de théâtre en 2009 alors que la moitié du stade est déjà construite : Valenciennes Métropole est recalée en justice et décide de travailler sur un nouveau permis de construire.
UN MAGOT EN TOILE DE FOND
Le fameux trésor de guerre ou héritage au choix. Qui fait fantasmer les acteurs de la pièce parce qu’on ne connaît pas son montant exact. Dans le vaudeville des stades, ce sont bien sûr des euros. Beaucoup d’euros…
Valenciennes pour commencer. Le projet coûte la bagatelle de 70 millions d’euros à l’origine. Sauf que l’arrêt du chantier en juillet, alors que l’agglo avait déjà dépensé 28 millions d’euros, a perturbé les plans : 400 000 euros par mois de pénalités aux entreprises. Ça fait gonfler la facture. Et la décision de justice de la semaine dernière, suivie de la volte-face de Valenciennes Métropole (pour les détails, voir ici), n’arrange pas les affaires financières : le nouveau permis de construire, la nouvelle enquête publique, etc. vont évidemment faire exploser le budget, quoiqu’en disent les élus… Au moment où l’on apprend que le Valenciennois est l’un des secteurs où le chômage a le plus explosé justement ces derniers mois (voir par là), ça fait tâche…
Autre ville, autre projet, autre budget, autre montage beaucoup plus complexe, signé officiellement quelques semaines après le début de la crise économique mondiale, soulignent quelques esprits chagrins. Lille Métropole annonce un coût de 282 millions d’euros. Sans compter les 161 millions d’euros d’accessibilité (voir le site de LMCU). Pas si simple selon André Delepierre, membre de Sauvons le site de la Citadelle, association qui a fait chuter Grimonprez-Jooris II, et intarissable sur les stades : « La communauté urbaine a signé un Partenariat Public Privé (PPP) avec Eiffage. En fait, c’est le principe du leasing, comme quand vous achetez une voiture chez Renault. L’entreprise qui a décroché le marché conçois, planifie, construit le stade, s’associe avec qui elle veut et gère le tout pour la Communauté urbaine. Soit 30,6 millions par an minimum sur 31 ans… Et donc au moins 900 millions au final sans compter tous les aléas économiques et transformations qui interviendront dans ce laps de temps. » Bon, tout n’est pas à la charge de Lille Métropole communauté urbaine (Elisa, filiale d’Eiffage, le LOSC, le partenaire Naming (*), la Région et même un acteur de dernière minute, l’Etat, se partagent le gâteau des dépenses), mais force est de constater que, malgré les recettes annoncées par les porteurs de projets (emplois, constructions, etc.), personne n’arrive à clairement identifier le coût du Grand Stade au bout de trois décennies. « D’autant que le contrat du PPP disponible à la Communauté urbaine est étrangement expurgé, ajoute André Delepierre (une information précisée sur le site de LMCU également). Avant de revenir sur les emprunts toxiques de la Communauté urbaine (**) : on met une fortune dans un stade alors que la situation financière de LMCU est complètement remise en cause. »
DES EMMERDEURS POUR RELANCER L’INTRIGUE
Une intrigue à rebondissements, oui, on est d’accord, c’est indispensable. Mais pour des rebondissements, il faut des vilains petits canards capables de relancer l’action. Rassurez-vous, la comédie des stades a déjà de sacrés emmerdeurs pour pimenter les différents actes.
En première ligne des opposants, les riverains. Détestés par les supporters et les élus en charge des projets. Faut dire que dans la région, ils y mettent du leur. Surtout depuis le projet initial de Grimonprez-Jooris II et ses deux associations phares. Renaissance du Lille-Ancien et Sauvons le site de la Citadelle n’ont rien lâché et fait plier la mairie de Lille et le stade. Des élus métropolitains qui pensaient qu’en choisissant le site de la Borne de l’Espoir, c’en était terminé. « Ils se sont dits, là-bas, personne ne va râler, ironise Bruno Bogaert, président des 2sous du Grand Stade qui lutte contre ce nouveau projet. Sauf que voilà, là aussi, les riverains ont décidé de monter sur les planches. Comme à Valenciennes avec l’association Citoyens à Nungesser. Pour chacune de ses associations, tous les arguments sont bons : accessibilité, défauts dans le permis de construire, nuisances sonores, Vauban (voir ci dessous).
Il n’y a pas que les riverains à élever la voix. Quelques élus, même s’ils restent timides, se mêlent aux mécontents. A Valenciennes, on a par exemple Jean-Luc Chagnon, conseiller municipal d’opposition (PS) et Conseiller général : « Je ne suis pas contre un projet de nouveau stade. Mais contre un passage en force et un manque de concertation. » A Lille, politiquement, les Verts n’ont jamais donné leur accord. Mais c’est finalement un ex-conseiller municipal lambersartois qui est le plus remuant actuellement dans le dossier du Grand Stade, Eric Darques, membre actif de l’association Anticor qui lutte contre la corruption. Motif du courroux de celui qui n’est d’ailleurs pas farouchement opposé à un stade : « Je ne comprends pas les modalités d’attribution des marchés publics. » L’homme fait référence à l’attribution du fameux PPP à Eiffage en février 2008. « Le matin, c’était Norpac le grand favori. Quelques heures plus tard, Eiffage. Alors que le projet est plus cher. Pourquoi ? » Du coup, Eric Darques a attaqué devant la justice administrative. « Derrière, j’irai au pénal. »
UN CADAVRE DANS LE PLACARD
Un cadavre dans le placard. Toute pièce de théâtre qui se respecte en a un ou, sinon, ça n’en est pas une. Valenciennes et Lille en ont trouvé un de marque. Et bien conservé malgré son âge.
Histoire de sous, projets qui datent, riverains mécontents. Ce ne sont pas les seuls points communs des dossiers valenciennois et lillois : l’ami Vauban, ingénieur disparu en 1707, s’en est mêlé. A Lille, déjà, Grimonprez-Jooris II avait fait les frais de sa Citadelle devant la Cour d’appel, puis le Conseil d’Etat en 2005.
On se doute que la Communauté d’agglomération de Valenciennes ne s’attendait pas à tomber sur le même os : en creusant, les ouvriers ont mis à jour d’anciens vestiges de Vauban. Remblayés vite fait bien fait, mais le mal était déjà fait alors qu’on y trouvait notamment une lunette très rare. L’un des aspects retenus par la justice pour procéder à la suspension du chantier. Au grand dam de Manuel Gros, l’avocat de Valenciennes Métropole. Le nom vous est familier ? Normal, c’était l’avocat de Sauvons le site de la Citadelle à Lille… « Après sa victoire à Lille, c’est devenu un crack de ces histoires, explique André Delepierre. Du coup, Valenciennes s’est précipité pour l’enrôler. » Et le voilà avec un Vauban qui lui colle à la peau…
DES HISTOIRES DE FAMILLES
Une comédie sans histoires de familles, impossible. Notre pièce de théâtre régionale en a quelques-unes à faire valoir.
Pas besoin d’être sorti de l’ENA pour comprendre que derrière les histoires de stades régionaux, on trouve quelques grandes manoeuvres politiques. En arrière, car à découvert, ça ne bouge pas, ou presque pas (à part chez les opposants), et si certains élus critiquent les projets en privé, ils ne mouftent pas en public. Pourquoi ? Bonne question. Trop peur de se brouiller avec les élus en place ? Faut dire qu’à Valenciennes, mieux vaut éviter de se fâcher avec Riquet, Borloo, Létard ou Decourrière. Forcément, le dernier, président du VAFC, est le père de Valérie Létard, présidente de Valenciennes Métropole et secrétaire d’Etat dans le ministère tenu par celui qui l’a lancé en politique, Jean-Louis Borloo, lui-même ex-président de l’agglo et initiateur du projet de Nungesser 2, un même Jean-Louis Borloo dont Dominique Riquet, actuel maire de Valenciennes, a été le second durant des années… Du côté de la métropole lilloise, Marc Prévost ne manque pas, lui, d’ironiser sur la position actuelle de Gérard Caudron, maire de Villeneuve-d’Ascq et dernier obstacle à la signature du permis de construire du stade (comme il est en partie sur son territoire) : « Caudron s’est fait exclure par le PS il y a quelques années. En 2008, il a regagné la mairie. Du coup, maintenant, il ne rêve que d’une chose : se venger de ceux qui l’ont jeté en pâture. » Et pourquoi pas s’offrir un bon poste : du coup, la signature traîne…
UNE MORALE : LA PLACE DU SACRO-SAINT FOOTBALL
Ecrire une pièce de théâtre qui ne dégagerait pas au moins un embryon de morale, pas question. Dans la comédie des stades, c’est évidemment l’image du football dans la société qui pourrait tenir cette place.
Et si finalement, tous les problèmes de stades régionaux ne venaient que du fait qu’on parle football. Les jeux de cirque modernes qui sont les seuls à savoir déplacer les foules en nombre. Et du coup, le seul sport pour lequel les politiques se mobilisent autant : « Je ne suis pas sûr qu’un élu ait forcément envie de voir son nom associé à un stade. Il y a mieux pour laisser une trace dans la ville, modère dans un premier temps Jean-Luc Chagnon à Valenciennes. Avant de dégainer : le football est quand même plus facile à vendre que la santé des Valenciennois. Mais qu’est-ce qui est le plus important ? » Un sens des priorités défendu par Bruno Bogaert des 2sous du Grand Stade : « Ne devrait-on pas mobiliser sur le logement ou l’emploi par exemple ? » Sauf que questions priorités à Lille, en plus des réélections (si Martine Aubry avait cédé en 2007, aurait-elle gardé son siège de maire ?), il y a désormais une autre carotte : l’Euro 2016, compétition pour laquelle la France est candidate. Et Lille, après avoir raté le coche en 1998 au profit de Lens (qui se place d’ailleurs dans cette même course avec une nouvelle rénovation de Bollaert), n’aimerait pas se priver de cette nouvelle manne. D’ailleurs, l’Elysée va alléger la facture du Grand Stade de 45 millions d’euros. Et pendant ce temps, les clubs de foot, entreprises privées faut-il le rappeler, attendent…
Contactées sur le sujet, LMCU et Valenciennes Métropole n’ont pas donné suite…
(*)Le naming est une pratique du sponsoring sportif qui consiste à donner à une enceinte sportive (le plus souvent un stade) le non d’une marque ou d’une société sponsor.
(**) Il y a quelques semaines, le journal Les Echos a révélé les emprunts toxiques de LMCU. Lille Métropole est en fait affectée par des emprunts à hauts risques spéculatifs sur le tiers de sa dette (voir l’article du Monde)
Photos : maquette de Nungesser 2 en haut à gauche, maquette du Grand Stade en bas à droite (maquettes respectives du cabinet SCAU et d’Eiffage). En haut à droite, Grimonprez-Jooris définitivement scellé pendant qu’en bas à gauche, les travaux du Grand Stade attendent encore le permis de construire (crédits de ces deux dernières photos : Stéphane Dubromel).

05 octobre 2009

Nungesser : un stade au point mort

Bakchich Télé consacre un dossier complet à Nungesser 2. La vidéo (au milieu de l'article) nous éclaire sur les tenants et les aboutissants du dossiers : http://www.bakchich.info/Valenciennes-un-stade-au-point,08868.html (c'est à cette adresse que vous pouvez voir la vidéo)

Voici aussi l'article paru lundi 5 octobre 2009 dans ce journal.

Surprise à Valenciennes ! Le tribunal administratif de Lille a annulé le permis de construire du nouveau stade Nungesser 2, en travaux depuis plus d’un an. Et la polémique boursoufle au pays de Borloo…

Accordé par Valenciennes Métropole pour un euro symbolique à la ville de Valenciennes, le permis de construire du stade Nungesser 2 d’une capacité de 25 000 places, pourrit légèrement l’ambiance au pays des enveloppes enterrées. L’enceinte risque-t-elle la destruction ? Combien la Communauté d’agglomération, la région ou même la mairie vont-elles perdre dans cette histoire ? Le chantier étant suspendu, les entreprises Norpac et Sogea, filiales respectives de Bouygues et Vinci continuent de se rincer en attendant les développements judiciaires. Des pertes de 350 000 euros par mois estime la majorité qui tient la communauté d’agglomération. Un million d’euros pronostique l’opposition.

Au cœur de l’affaire, des riverains du futur Nungesser 2, excédés de voir ériger un stade à dix mètres de leur habitation alors que la rénovation du vieux Nungesser ou l’installation du nouveau stade en périphérie furent évoqués au départ du projet. Pour se défendre, ils évoquent des risques de nuisance sonore, des places de parking insuffisantes, des procédures faites à la hâte et qui ne respectent pas les normes d’urbanisme.

Et à ce petit jeu, tous les responsables cherchent leur coupable. La légalité (ou non) du permis incombe à la ville, ainsi que les frais si les choses tournent mal…

« Une position, a déclaré un proche du dossier, qui embarrasse pour le moins le député-maire de la ville Dominique Riquet, qui ne souhaite pas payer la note ». Le projet a, en effet, été mené par Valenciennes Métropole et initié parJean-Louis Borloo… président de l’agglomération jusqu’en 2008. Et dontValérie Létard, l’héritière du fauteuil de la présidence de Valenciennes Métropole et secrétaire d’Etat du même Jean-Louis, a signé les crédits sans moufter. Bref un sacré pastis touillé par de petits riverains.

Si Jean Luc Chagnon s’est montré solidaire des riverains, ce n’est pas le cas de tous les élus socialistes de l’intercommunalité comme l’a souligné furax, le Vert Luc Coppin, vice-président de Valenciennes Métropole, « on était quatre à voter contre le projet du stade et 98 pour, les socialistes compris, c’est un scandale ! M. Décourrières (président du club VAFC) était à ce moment là Président de l’aménagement du territoire dans Valenciennes Métropole. Un poste qu’il a brigué pour uniquement fabriquer son stade. »

DES VESTIGES VAUBAN TRÈS EMBARASSANTS

Début 2008, alors que les travaux commencent, le débroussaillage de la voie d’accès fait apparaître de curieuses pierres. Des riverains croient deviner des restes de vestiges Vauban. Des spécialistes et des anciens du quartier confirment qu’il existe tout un réseau de galeries et peut-être même davantage. L’association Citoyens de Nungesser s’en étonne puisque l’existence de ces vestiges n’apparaît pas sur le diagnostique archéologique de la ville. Le tribunal s’en est aussi étonné et a jugé que la ville n’avait pas assez donné d’éléments pour éventuellement conserver cet élément du patrimoine. Selon Maître Manuel Gros, avocat de la défense,« Valenciennes Métropole n’a pas nié l’existence de vestiges qui étaient connus depuis 40 ans mais a conclu qu’elles étaient sans intérêt. »

Connus depuis 40 ans ? « Très bien, dit l’avocat de l’association, Pierre-Etienne Bodart, mais alors s’ils en avaient connaissance, pourquoi ces éléments ne figuraient pas dans le permis de construire ni dans l’étude d’impact ? » Il rajoute, « je crois sincèrement que si ces vestiges n’avaient pas été mis à jour par l’association et d’autres personnes, ils auraient été comblés et que des voies d’accès n’auraient jamais été réalisées s’il n’y avait pas eu une mobilisation citoyenne. » Quant à la connaissance parfaite des lieux, rien n’est moins sûr. Bakchich a contacté Yves Roumegoux, l’archéologue mandaté par la DRAC (Direction régionale d’Affaire Culturelle) pour visiter ces anciennes fortifications. Il nous informe que « ces vestiges étaient complètement oubliés puisqu’ils étaient recouverts de forêts et de mauvaises herbes. Et c’est à l’occasion du chantier qu’on les a redécouverts. » Étrange.

LA FOIRE FOUILLE DE L’ARCHÉOLOGIE

Ce qui est certain, c’est que les plans du service archéologique de Valenciennes n’étaient pas à jour. Il a fallu, courant 2008, que Valenciennes Métropole engage un architecte réputé François Bisman pour disposer de l’ensemble des données grâce aux plans des archives militaires. A partir de son diagnostic, les vestiges n’ont pas été condamnés mais remblayés avec soin. Bon point pour l’agglo mais un peu tard peut-être.

Des vestiges sans intérêt ? Pas sûr. Mr Roumegoux déclarait à la Voix du Nord en mai 2008 qu’ils étaient « très intéressants ». Nicolas Faucherre, professeur d’archéologie à Nantes et spécialiste de Vauban déclarait sur le siteVa-info.fr que « peu d’exemples de ce type de fortifications subsistent. » Il pointait l’importance de la conservation d’une lunette- très rare- (un poste avancé de la citadelle de Valenciennes), située au bout d’une galerie, à deux pas de la fameuse voie d’accès du stade.

Reste la mise en valeur du site qui après la nomination des vestiges Vauban « patrimoine de l’humanité » en 2008 aurait pu soulever de plus amples interrogations. Et des questions pèsent toujours sur l’efficacité et l’abnégation du service archéologique de la ville de Valenciennes. Chose rarissime en France, ce service municipal est l’un des rares à disposer d’un agrément d’archéologie indispensables pour effectuer des diagnostiques. Dans les autres municipalités, on fait appel le plus souvent à la région (la DRAC) ou l’Etat (l’INRAP). Des responsabilités encore à fouiller.



10 juillet 2009

Justice 10/07/2009

Le permis de construire de Nungesser 2 est annulé.


Nungesser 2 : les riverains veulent que la loi s’applique jusqu’au bout.

La nouvelle a fait l’effet d’une bombe : le permis de construire du stade Nungesser 2 est annulé. L’association « Citoyens à Nungesser » et ses 250 adhérents ont appris la nouvelle hier matin par un coup de fil de Maître Bodart, leur avocat lillois. Ils nous livrent leurs premières réactions.


C’est Michel Vermeersch, porte-parole des Citoyens à Nungesser qui a répondu à nos questions. Assis sur une chaise longue dans son jardin, à l’ombre… du stade. « Vous le constatez par vous-même, le stade est collé à nos maisons au point que le soleil ne brillera plus dans nos jardins ni sur nos maisons quand il sera plus bas », entame M. Vermeersch. La nouvelle ? L’association l’a apprise par un coup de téléphone de son avocat jeudi 9 juillet vers 9h. « A l’heure qu’il est, Maître Bodart nous a confirmé l’annulation de l’arrêté de permis de construire sans autre précision. Nous connaîtrons les détails demain, notamment les moyens retenus par les juges administratifs. Nous attendons de voir les positions du rapporteur public, sur l’étude d’impact sonore, vestiges… pour réagir. »

Quand nous demandons à M. Vermeersch quels autres critères auraient pu être retenus, il précise : « Il y a plusieurs autres critères possibles d’annulation. C’est le cas du problème du stationnement (800 places pour 25 000 spectateurs), c’est le cas de l’emplacement réservé pour la construction d’une tangentielle qui a été utilisé pour réaliser le stade, de la perte d’ensoleillement, de l’impossibilité de circuler, de la dégradation de l’environnement, etc… »

Parlons donc des deux critères mentionnés en mai par le rapporteur public : « L’étude de modélisation réalisée par Valenciennes Métropole dans le cadre de l’étude d’impact indique un niveau sonore dans le stade (en configuration football, nous ne parlons pas ici des concerts) de 60 décibels avec des pics à 80 décibels. Au niveau des maisons entourant le stade, les pics sonores (l’émergence) seront donc de 20 décibels, soit près de trois fois les normes fixées per le Code de la Santé Publique (7 décibels le jour et 6 la nuit). Nous l’avons crié haut et fort depuis le début : le stade est trop proche des maisons, surtout dans cette orientation nord-sud. Il sera impossible de régler ce problème de nuisances sonores. Valenciennes Métropole le savait, une réunion publique avait d’ailleurs été le théâtre d’un vrai débat sur ce thème. Où il avait été expliqué par un scientifique présent dans la salle que les décibels s’accroissent de façon exponentielle. Nous n’avons pas été écoutés cette fois là non plus. Maintenant, la loi est dure, mais c’est la loi

! Et tant le maître d’œuvre que le Maire de Valenciennes qui a accordé le permis de construire portent seuls les conséquences de leur obstination.”

La question de l’étude d’impact est d’apparence formelle, mais ce n’est qu’une apparence. Nul ne peut être certain que de futures études de faisabilité rendront ce projet conforme aux normes environnementales en vigueur en matière de nuisance sonore. Par conséquent, en rendant sa décision, le Tribunal Administratif remet clairement en question la présence du stade à cet endroit précis, compte tenu notamment de l’orientation imposée par les décideurs dans l’axe nord-sud, qui rapproche considérablement le stade des habitations.
Dans cette affaire, il est regrettable que l’association « Citoyens à Nungesser », qui s’est exprimée abondamment sur le sujet, n’ait pas été entendue pendant trois années. Il aura fallu une décision de justice pour lui donner raison.
»

Le porte-parole des Citoyens à Nungesser précise : « Nous avons déposé notre recours en février 2008, il y a donc près d’un an et demi. Depuis cette date, le maître d’ouvrage a connaissance de notre mémoire et des motifs sérieux d’annulation du permis. Il a malgré cela, lancé des travaux importants (c’était en juin 2008) sans attendre la décision du Tribunal Administratif. Mais heureusement, nous sommes tous égaux devant la loi… Valenciennes Métropole va maintenant devoir assumer son choix. Si des indemnités doivent être payées, c’est le fruit de son entêtement à construire coûte que coûte. Après tout, a-t-on déjà vu un citoyen lambda se lancer dans la construction d’une véranda si le permis de construire est contesté ? Non, il attend la décision des juges. Ici, à Valenciennes, les décideurs ont engagés sans précaution des fonds publics sur la base d’un permis de construire querellé, sans attendre le jugement sur le fond du tribunal. C’est inouï, on n’a jamais vu cela dans une affaire de cegenre ! ”

Faut-il démolir le stade ?
«
La justice Belge a fait démolir un stade. Ce serait une première en France que de déconstruire un stade, mais si la loi l’exige… Pour l’heure, nous n’en sommes pas encore là. Nous attendons la confirmation du jugement et les décisions de Valenciennes Métropole. L’association, faut-il le rappeler, n’est pas opposée au football à Valenciennes, mais elle est et a toujours été fermement opposée à la construction d’un grand stade à cet endroit, d’une dimension tout autre que l’ancien stade, au beau milieu des maisons d’habitation, au sein d’un quartier historique de Valenciennes (des vestiges Vauban y ont été retrouvés). Nous entendons bien que la loi soit respectée jusqu’au bout et nous y veillerons.

Dans le valenciennois, on se demande encore pourquoi on ne nous a pas écouté : le stade, il fallait le construire au Mont-Houy, là où l’avait projeté Monsieur BORLOO en son temps, à côté du centre d’entraînement, en bout de ligne du tram, près de la sortie d’autoroute et avec des parkings en nombre suffisant pour les spectateurs… Et en dehors même du site du Mont-Houy, on ne fera croire à personne qu’un projet si imposant, porté par une communauté d’agglomération de 200.000 habitants, doivent forcément être réalisé dans si peu d’espace disponible dans la ville-centre parce qu’il s’agirait de préserver son prestige, cher au Maire de Valenciennes. Sur un tel territoire communautaire, il devait bien se trouver des communes prêtes à accueillir cet édifice dans de bien meilleures conditions. Et qu’on ne nous parle plus de l’argument du quartier historique du football, puisque ce stade ne devrait même plus porter le nom de Nungesser ! »

le 10 juillet 2009

09 juillet 2009

Permis de construire annulé le 9 juillet 2009


Ce jeudi, le tribunal administratif de Lille a ordonné l'annulation du permis de construire du nouveau stade de Valenciennes, dont le chantier est déjà bien avancé, pour «insuffisance d'impact», selon l'avocat d'une association de riverains du futur stade demandant l'arrêt des travaux. Les plaignants avaient saisi un rapporteur public qui a conclu à «l'insuffisance des études préalables sur l'existence de vestiges archéologiques sur le site de construction» et a également mis en lumière «les risques de nuisance sonores, pas identifiées dans des études préalables.»

Le chantier est aujourd'hui bloqué, sauf éventuelle mise en sécurité de la tranche de travaux en cours. Auprès du club on indique que ce blocage pourrait durer au mieux six semaines, au pire, cinq mois.

Le conseiller général et conseiller d'opposition à Valenciennes est aussi intervenu dès ce jeudi. S'il est pour le nouveau stade, il regrette le passage en force et l'absence d'écoute de la part es promoteurs du projet, qui selon lui ont voulu aller trop vite.

Coup de théâtre. Le tribunal administratif de Lille a ordonné jeudi l'annulation du permis de construire du nouveau stade de Valenciennes, dont le chantier est déjà bien avancé, pour "insuffisance d'étude d'impact". Le tribunal a suivi l'avis non-contraignant du rapporteur public, qui avait été saisi par une association de riverains du futur stade qui demandait l'arrêt des travaux.

Prévu pour accueillir 25.000 personnes, le chantier de Nungesser 2 est situé à environ 200 mètres de l'actuel stade Nungesser. Les travaux, au cours desquels ont notamment été découverts les vestiges de fortifications de type Vauban, ont débuté depuis environ un an.

Alors que le chantier est démarré depuis un an et que le stade est construit à plus de la moitié, le tribunal administratif de Lille a ordonné l'annulation du permis de construire du nouveau stade pour insuffisance d'études d'impact.

C'est une décision qui a fait l'effet d'une bombe dans le Valenciennois, et même bien au-delà. Le tribunal administratif de Lille a ordonné, jeudi 9 juillet, l'annulation du permis de construire du futur stade Nungesser II, 25 000 places, et dont les travaux sont avancés à plus de leur moitié.

Un jugement fondé sur une insuffisance d'étude d'impact. Autre élément de taille : le recours n'est pas suspensif. Ce qui signifie que les travaux vont être stoppés, bien que les deux collectivités publiques, Valenciennes Métropole et la ville de Valenciennes, vont faire appel de ce jugement, dès le mercredi 15 juillet, devant la cour administrative d'appel de Douai.

Toutefois, comme l'explique Maître Manuel Gros, avocat de l'Agglo, il existe une procédure d'urgence dite demande de sursis à éxécution de jugement. «C'est un moyen par lequel une collectivité peut, lorsque l'enjeu financier est très important, demander à la Cour de suspendre en urgence l'exécution d'un jugement en attendant d'avoir statué sur l'appel». L'Agglo va assortir son appel de cette procédure et une audience devrait avoir lieu dans quelques semaines. C'est bien là l'objectif premier de Valenciennes Métropole : «Obtenir l'autorisation de reprendre au plus vite les travaux».

Ceux-ci, au stade actuellement de la pose de la charpente métallique, et donc jusqu'alors bien dans les temps pour une livraison en mars 2010, vont être interrompus dans les prochains jours, après une mise en sécurité du site. Pour quelques semaines ou quelques mois? Impossible pour l'heure de le savoir.
Objectif de l'Agglo : une interruption minimale du chantier

L'addition risque donc d'être plus ou moins lourde pour l'Agglo, maître d'ouvrage d'un stade pour lequel 28 Me ont déjà été dépensés : «400 000 euros par mois de surcoût», selon l'avocat, pour le gardiennage, le chômage des quelques 130 personnes qui travaillent sur le chantier, sans compter les éventuelles pénalités de retard aux entreprises.

De là à envisager une démolition du stade comme ce fut le cas chez nos voisins belges à Charleroi ? Me Gros réfute cette idée : «D'abord, c'est très très rare de démolir un ouvrage public, surtout un qui a déjà coûté plusieurs dizaines de millions d'euros. Ensuite, ce serait anticiper sur la décision du juge en appel. Enfin, il est toujours possible de déposer un nouveau permis de construire».
60 % des travaux du stade sont achevés

Du côté des plaignants, l'association de riverains «Citoyens à Nungesser», 250 adhérents, laquelle avait saisi le tribunal administratif de Lille, on criait naturellement victoire à l'annonce du jugement. Leur porte-parole, Michel Vermeersch, s'est déclaré «très satisfait que les propositions du rapporteur public ont été suivies d'effet». Le rapporteur public avait conclu à l'insuffisance des études préalables liées aux nuisances sonores, à l'absence des études d'impact en configuration spectacle du stade, ainsi qu'à une insuffisance des études préalables sur l'existence de vestiges archéologiques.

L'avocat de l'association «Citoyens à Nungesser», Maître Pierre-Etienne Bodart, a rappelé que «construire un stade à cet endroit, un projet d'une toute autre dimension que l'ancien stade, avec des conditions d'utilisation différentes, une capacité d'accueil différente et des nuisances sonores différentes de celles existantes, nécissitait des études préalables qui n'ont pas toutes été identifiées». Michel Vermeersch a ajouté que la construction de ce stade «aussi près des habitations», était une «aberration en terme de nuisances sonores et de dégradation de l'environnement des riverains».

Pour Citoyens à Nungesser, «le combat est loin dêtre gagné»

Quant aux suites de cette affaire, le porte-parole de «Citoyens à Nungesser», a expliqué «qu'il ne voyait pas comment l'Agglo allait pouvoir refaire un permis de construire conforme au regard des nuisances engendrées». Une nouvelle isolation sonore ? «Comment la faire dans un stade d'une telle importance ? Que l'Agglo m'explique», dit-il. L'avocat de Valenciennes Métropole pense «qu'il y a des solutions à trouver» mais, hier, «sans encore connaître les moyens retenus par le tribunal administratif», il était «trop tôt pour les donner».

Michel Vermeersch ajoute : «Nous n'avions jusqu'ici jamais été écouté. Mais la justice, en retenant nos arguments, prouve qu'ils sont valables. Je ne vois pas comment l'Agglo va pouvoir y apporter une réponse».

28 mai 2009

Annulation du permis de construire demandée

L’audience sur le fond, concernant le permis de construire du stade Nungesser 2, a eu lieu aujourd’hui comme prévu au Tribunal Administratif de Lille.

 Après la plaidoirie des avocats devant les trois juges, le rapporteur public, qui avait étudié le dossier au préalable, a pris la parole. Le Bureau de l’association « Citoyens à Nungesser » fait part de sa satisfaction à l’énoncé des conclusions du rapporteur public qui a demandé l’annulation de l’arrêté de permis de construire du stade Nungesser 2, délivré par le Maire de Valenciennes.

Cette demande d’annulation se fonde sur deux moyens :

-          l’insuffisance de l’étude d’impact qui a totalement ignoré l’existence des vestiges Vauban sur le terrain d’assiette du projet,

-          l’insuffisance de l’étude d’impact à propos des nuisances sonores qui seraient infligées aux maisons riveraines durant les matchs de football ou durant les spectacles (dont l’impact n’a même pas été étudié), surtout en raison de l’orientation choisie du stade qui le rapproche considérablement des habitations.  

L’audience, qui a débuté un peu avant 12 heures, s’est achevée vers 14h00.  Les juges du fond ont mis en délibéré leur décision qui sera rendue publique dans quelques semaines.

13 mai 2009

Dernière minute


Dernière minute : l’audience au Tribunal Administratif de Lille repoussée…

  Le Bureau de l’association vient d’apprendre que l’audience concernant le dossier du permis de construire « Nungesser 2 » n’aura pas lieu demain.

 Elle a été repoussée par le tribunal au jeudi 28 mai 2009 à 11 heures.

10 mai 2009

Le dossier "Nungesser 2" appelé devant le Tribunal Administratif de Lille.


C'est ce jeudi 14 mai 2009 que le Tribunal Administratif examinera le recours déposé par l'association "Citoyens à Nungesser" le 3 février 2008 contre le permis de construire du stade "Nungesser 2", délivré par le Maire de Valenciennes.
 
Maître Pierre-Etienne BODART, Avocat au Barreau de Lille, plaidera ce dossier devant une formation collégiale de trois magistrats qui se prononceront sur le fond au terme d'une procédure écrite, constituée de nombreux mémoires et pièces annexes soumis à l'examen des juges.
 
Dès l'énoncé de la décision des juges, l'association "Citoyens à Nungesser" publiera un communiqué.

08 mars 2009

La justice donne raison aux riverains, le stade devra être démoli.


Extraits de l'article paru dans le journal L'Observateur du Valenciennois du vendredi 6 mars 2009 avec pour titre "Un rapport accablant" :
" Un ingénieur expert de la Cour d'Appel de Douai mandaté par le Tribunal Administratif de Lille est venu évaluer les désagréments subis par les riverains par les travaux du chantier de Nungesser2. Michel Dubernard a expertisé toutes les habitations concernées en août 2008 et a rendu son rapport en décembre 2008. Dans celui-ci il a constaté des vibrations d'un niveau moyen de 3 sur une échelle de 5 dans tous les immeubles avenue des Sports. Des dommages ont été occasionnés à certains résidents, jardins de la Rhônelle, impasses du Tonkin et de l'ancienne gare de Marly. Fissures sur carrelages, plafonds, cloisons et joints de maçonnerie... sont mentionnés dans le rapport. En date du 10 octobre 2008, Valenciennes Métropole avait demandé à l'expert s'il avait constaté des désordres qui pourraient résulter de façon certaine ou s'il rapportait les dires des occupants. Sa réponse est "oui" ! "nous avons constaté l'aggravation ou le réveil de désordres préexistants." Aujourd'hui les nuisances continueraient pour les riverains, voitures salies et parfois dégradées avenue des Sports par le passage des camions, détériorations des chaussées, bruits à l'aube chaque jour et vibrations dans les habitations..."

Le stade jugé en situation illégale devra être démoli: 
" Nous faisons confiance en la justice... à Charleroi, le stade de l'Euro 2000 a été jugé en situation illégale par le conseil d'état. Il devra être détruit, la justice a donné raison aux riverains qui se plaignaient de tribunes trop hautes et de la proximité de leurs habitations" (Note du webmaster: comme ici à Valenciennes) où "Un parking de 600 places pour 25 000 spectateurs, des tribunes à plus de 20m de haut des terrains naturels des riverains, des nuisances sonores avec des pics qui dépasseront les normes... autant d'arguments jugés sérieux et dont la justice ne fera pas abstraction bien que l'on s'oppose à la Ville, à l'Agglo et au lobby du foot... Nous ne sommes pas contre le football, nous sommes contre la construction d'un stade à cet endroit là ! C'est une aberration de construire un stade dans un quartier résidentiel en 2009. Le jugement sera rendu dans trois mois...enfin, je l'espère, j'ai déjà dit ça il y a 6 mois ..."

Pour ce qui est du budget : A  45 millions d'euros  les élus de Valenciennes Métropole ont accepté de voter en faveur de la construction  du stade en plein centre ville. Mais, voteraient-ils encore favorablement en ces temps de crise, avec le risque de disparition de la taxe professionnelle et surtout avec un budget estimé (pour l'heure) à 74 millions d'euros ? (et ce n'est pas fini...) Alors que le stade  aurait coûté moins cher en dehors de la ville, au Mont-Houy, proche de l'autoroute, avec de grands terrains pour les parkings et en bout de ligne du tram ? Il n'est jamais trop tard pour bien faire !
contact@citoyens-a-nungesser.org


10 octobre 2008

Nuit blanche à Nungesser


"C'est une riveraine de l'impasse du Tonkin - côté ancienne voie ferrée, à deux pas des Jardins de la Rhonelle et à ... vingt mètres du chantier, qui raconte. « Lundi soir, quand je suis rentrée du travail, j'ai vu des phares allumés sur le site, vers 18 h 30, alors que d'habitude, le travail est arrêté. mais ce n'est qu'après que ça a commencé. Vers 22 h, j'ai été réveillée. Circulation de camions, bruit d'engins (une dameuse, peut-être ?) klaxons, exclamations. Je ne me suis pas rendormie de la nuit ». Vers 1 h 30 du matin, la jeune mère de famille, excédée, a même appelé la police pour tapage nocturne.
L'explication ? Sur le chantier de l'ancienne voie ferrée, devant devenir la future voie d'accès au stade, la société Ramery a décidé, semble-t-il de sa propre initiative, de faire livrer une grande quantité de remblai nuitamment, de lundi à mardi. En particulier, (mais est-ce la seule raison ?)" La VDN du vendredi 10 oct 2008

"Si j'avais eu un fusil, j'aurai tiré ! S'exclame ce riverain de plus de80 ans. .. Les murs trembl ent...une mère de famille en larmes... La mairie et Valenciennes-Métropole ont été sollicités par de nombreux coups de téléphone de riverains excédés..Une expertise réalisée en août a démontré que les habitations souffrent du chantier. fissures dans les carrelages, clôtures déteriorées, voitures abîmées par les gravats, les riverains n'ont pas fini d'en baver...."
Observateur du Valenciennois, vendredi 10 oct 2008

"Parmi les principaux griefs évoqués : l'abondance de poussières. Et surtout, dès 5h du matin, la circulation "de camions se déplaçant à vitesse excessive et parfois en sens interdit dans les rues adjacentes". Des propos que confirme un témoignage fiable reçu directement ici à notre agence."
La Voix du Nord, vendredi 10 oct 2008.

Alors, chantier Haute Qualité Environnementale comme annoncé ???
La presse nationale nous a contacté...enfin se rendrait-on compte qu'un stade de 25 000 places n'a rien à faire en plein centre ville ?...
(A suivre)


22 août 2008

La grand muraille grise

Juillet 2008, à Valenciennes.

On a construit, en quelques jours, en bordure du site retenu pour le nouveau stade (au nom de code « Nungesser 2 »), une muraille de béton de 4m90, assise sur une fondation faisant culminer l'ensemble à presque 6 mètres de hauteur par rapport au terrain naturel des habitations voisines.
Où les habitants voyaient des peupliers et du ciel bleu, des enfants qui jouaient sur l’herbe, où s’entraînaient des sportifs, qu'ils soient spontanés ou membres d’une association sportive, il n’y a plus qu’une immense muraille grise semblable à celle que doivent voir chaque jour les prisonniers des maisons d’arrêt.

C’est au prix d’un profond mépris des personnes et de l’environnement que l’on est en train de construire un mastodonte de béton au toit scintillant au coeur d'un quartier résidentiel…


Mais attention, l’affaire n’est pas encore jugée sur le fond par le Tribunal Administratif.
Les adhérents restent déterminés à faire respecter le code de l'urbanisme et le code de l'environnement !
Un grand stade de 25.000 places n’a pas sa place dans cet espace aussi réduit ! Il ne respecterait pas le Grenelle de l’environnement, n’assurerait ni la sécurité des spectateurs, ni celle des riverains, coûterait au bas mot 80 millions d’euros (provenant de fonds publics) au profit d’une société de droit privé.
Mal pensé par ses concepteurs, voté par des élus à mains levées en toute hâte, ce grand stade n’a pas sa place au centre ville !
Rejoignez-nous, soutenez-nous : contact@citoyens-a-nungesser.org



21 août 2008

Le combat continue



Valenciennes, le 21 août 2008.

Communiqué de presse de l’association « Citoyens à Nungesser »,
suite à la décision rendue aujourd’hui par le juge des référés du tribunal administratif de Lille


« Citoyens à Nungesser » : association de type loi de 1901 opposée à la construction d’un grand stade de 25.000 places au cœur d’un quartier résidentiel de Valenciennes (Nord).

« L'association a pris connaissance, ce jour, de la décision du juge des référés du tribunal administratif de Lille refusant de suspendre les travaux de construction du stade NUNGESSER II. Cette décision fait suite à l’audience en référé suspension fixée au tribunal ce mardi 19 août à 14h00.

Le juge des référés a estimé, tout en admettant le caractère difficilement réversible des travaux de construction entrepris, qu’il n'y avait pas urgence à suspendre de tels travaux.

Il a considéré notamment qu'un arrêt de chantier entraînerait un coût financier très important pour la Communauté d’agglomération « Valenciennes Métropole », tout en soulignant que la décision du juge du fond, qui se prononcera sur la demande d'annulation du permis de construire, interviendra prochainement.

L'association souligne que le juge des référés n'a pas examiné le fond du dossier et les différents arguments développés.

En conséquence, la discussion sur la légalité du projet de stade n’est en aucune façon close.

L'association et l'ensemble des riverains entendent donc faire preuve de vigilance et de détermination pour poursuivre leur combat et obtenir l'annulation du permis de construire de ce stade,
en rappelant, comme le disait d’ailleurs très justement l’avocat de « Valenciennes Métropole » lors de l’audience publique, "qu’on ne peut que comprendre les requérants et que personne ne voudrait d’un stade devant chez lui". »

04 juin 2008

Les vestiges restaurés...nous nous en félicitons !

Association valenciennoise pour la promotion d’une véritable démocratie participative.



Valenciennes, le 3 juin 2008.


Communiqué de presse de l’association « Citoyens à Nungesser »,
Valenciennes (Nord)

A Valenciennes, au coeur du quartier Nungesser : des vestiges des
anciennes fortifications bientôt restaurés !

Après la mise à jour très récente de vestiges de fortifications de type Vauban dans le quartier Nungesser, l’association « Citoyens à Nungesser » tient à faire part de sa satisfaction quant à la conclusion donnée par les experts venus sur place (notamment le Conservateur du Patrimoine à la DRAC). Ils considèrent ces ouvrages remarquables, de qualité, et il est important de les conserver.

Il s’agit notamment de préserver les remparts, galeries et souterrains constituant des ouvrages avancés protégeant l’ancienne Porte de Famars : les vestiges de « l’ouvrage à cornes de Cambrai », essentiellement la demi-lune de Cambrai, la contre-garde de Cambrai et la lunette de Cambrai, sans compter d’autres ouvrages non répertoriés qu’il conviendra d’explorer et de répertorier.

L’association « Citoyens à Nungesser » se déclare heureuse à double titre :

- pour le quartier d’abord, qui s’enrichit d’un patrimoine historique important,
- mais aussi « parce que la raison l’emporte ».

C’est une belle histoire pour cet habitant qui a trouvé les vestiges mais aussi, pour tous les passionnés du patrimoine valenciennois. C’eût été une grave erreur d’ensevelir ces trésors, d’autant que des éléments de fortifications qui ne figurent que sur un plan peu connu ont été trouvés. Certains souterrains et ouvrages passeraient sous la rue du Camp Romain. Il va falloir laisser le temps aux spécialistes de faire leur travail.
Nous demandons que des experts engagent des fouilles non seulement à l'endroit des vestiges remis au jour, mais aussi au-delà, pour vérifier la présence ou non d'autres éléments qui auraient été enfouis sous les déblais des fortifications démantelées. Néanmoins, cette remise à jour confirme l'opinion de nombreux chercheurs sur l'intérêt qu'ont pris les fortifications créées par Vauban, même mises à mal ou démantelées.
A l’époque de la destruction, il faut reconnaître qu'aucune voix ne s'est élevée à Valenciennes pour leur protection.
Notre association s’est toujours montrée très soucieuse de l'intérêt général du patrimoine commun des Valenciennois et en particulier de celui des habitants du quartier Nungesser. Que se cache-t-il plus loin, sous l’ancienne voie ferrée et sous les terrains ? Y a-t-il d’autres merveilles ?
Il faut maintenant que les Valenciennois obtiennent des réponses à leurs questions et demandent des précisions aux principaux intéressés.

28 mai 2008

Un trésor découvert au coeur du quartier Nungesser !










La presse locale en parle, la presse nationale va suivre... l'affaire fait grand bruit. Petite revue de presse ...

« Les ruines Vauban sous Nungesser posent de nouvelles questions
L’« affaire » a été portée, par un passionné d’archéologie, à la connaissance de l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventive (INRAP).
Le Directeur adjoint de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) a visité le chantier. Selon lui, il se pourrait même qu’une partie de ce qui a été découvert ne figure pas sur les plans à disposition. Ce qui montre que ces plans comportent des erreurs et des lacunes. Un membre de l’association « Sauvons le Site de la Citadelle de Lille » nous a aussi informé que sous la pelouse du stade Grimonprez Jooris se trouvait des éléments d’un bastion qui était encore visible en 1940 et que « Nicolas Faucherre, professeur à l’université de Nantes, spécialiste de Vauban signale l’intérêt des ces "retrouvailles"inattendues. En effet, entièrement rasées il y a bien longtemps, plus personne ne s’attendait à une découverte aussi importante. Qu’on en juge : plusieurs centaines de mètres de souterrains, des voûtes magnifiques, des meurtrières, probablement tout proches d’autres éléments des fortifications. » Les élus socialistes au Conseil Municipal demandent à Valenciennes Métropole de « préserver le site... ». VA-INFOS du 28 mai 2008

C'est « l'affaire » qui fait jaser du côté de Nungesser depuis dix jours. Le débroussaillage de l'ancienne voie ferrée, préliminaire à la construction du nouveau stade Nungesser, a mis à jour des restes des anciennes fortifications de Valenciennes. En particulier une lunette, un édifice faisant office de poste avancé des anciens remparts construits par Vauban. Question posée par les riverains : quel est l'intérêt de ces vestiges ?
Question subsidiaire : faut-il envisager une pause préalable au chantier du stade pour y voir de plus près ? La Voix du Nord du 27 mai 2008

Un dossier qui rebondit et qui vient de dépasser le cadre de la ville. Le dossier « Vauban à Nungesser » a pris ces derniers jours une toute autre dimension. Les archéologues municipaux semblaient ne pas trouver d’intérêt particulier dans ces fortifications « connues et répertoriées » et déclaraient tout à fait normal de recouvrir les vestiges de terre. VA-INFOS du 28 mai 2008

La semaine passée, dans nos colonnes, le service archéologique de la ville de Valenciennes semblait dire que non. Il considérait en effet qu'il ne pouvait s'agir d'une découverte proprement dite. Le site des anciennes fortifications est en effet parfaitement connu, les plans ayant été archivés avant même leur démantèlement en 1891. La Voix du Nord du 27 mai 2008

La DRAC se pose des questions
Le Directeur Adjoint de la DRAC de Lille était sur le chantier jeudi 22 mai en fin d’après midi. Il a remarqué l’architecture « magnifique » des voûtes ainsi que les différents appareillages de maçonneries utilisés. S’il a déploré l’état de conservation de la lunette de Cambrai, il a été admiratif des souterrains qu’il a pu visiter et photographier. Il a surtout relevé l’incohérence des indications sur les plans mis à sa disposition avec la position de plusieurs éléments des remparts : certains, de plus de 5m de haut et d’un mètre d’épaisseur, appuyés sur une base en pierres bleues, ne figurent pas sur ces plans. Encore plus surprenant, ces plans ne mentionnent pas non plus les souterrains qui se dirigent vers la ville ! Ces lacunes laissent supposer que le travail de repérage des souterrains, lors du démantèlement, n’est pas complet et que d’autres surprises sont possibles. VA-INFOS du 28 mai 2008

Le directeur adjoint de l'office régional chargé de la préservation du patrimoine architectural trouve, certes, « les vestiges très intéressants ». M. Roumegoux estime que ceux-ci doivent faire l'objet d'une étude et d'un relevé complet. La Voix du Nord du 27 mai 2008

« Stade contre citadelle :
Mauvais souvenir. A Valenciennes, le chantier du stade Nungesser 2 est situé à quelques centaines de mètres des restes d'une citadelle de Vauban. Des vestiges un peu oubliés mais remis au goût du jour hier. » Le 20 Minutes Lille 22 mai 2008.


« Des vérifications à faire ?
« M. Nicolas Faucherre, professeur à l’université de Nantes, spécialiste des fortifications de Vauban à qui les photos ont été envoyées, pense qu’il pourrait s’agir d’un réseau de galeries de contre-mine partant de la tête de contrescarpe et cheminant sous le glacis (espace découvert face à une fortification). Qu’y a-t-il au bout de ces galeries situées au delà des remparts ? Peut être un bastion en forme de demi-lune situé hors les murs et qui permettait de prendre à revers les assaillants éventuels ? C’est ce que l’on trouve, sous le nom de lunette, à l’extérieur de plusieurs citadelles de Vauban fort bien conservées comme à Besançon. Peu d’exemples de ce type de fortifications subsistent. Il faut donc, non pas détruire et remblayer ( !) les yeux fermés mais, de toute urgence, relever le plan de ces fortifications pour ensuite évaluer l’importance du site. Il appartient aux Valenciennois de veiller à ce que ces fortifications soient traitées avec soin, respect et intelligence. » VA-INFOS du 28 mai 2008

« Élus PS : préserver le site
Dans un communiqué adressé en fin de semaine à la presse, les élus socialistes du conseil municipal ont néanmoins pris position sur le dossier. Ils demandent à l'agglo, chargée du chantier du stade, de tout mettre en oeuvre « pour préserver le site ». En égratignant au passage les responsables de l'opération stade, en s'étonnant que ce soient des riverains qui aient alerté la presse sur la présence des vestiges. Dans la même veine, un opposant au futur stade explique, lui, sa surprise de n'avoir « pas trouvé trace d'un rapport de fouilles préventives dans l'enquête publique » sur le site de Nungesser 2, enquête close à l'automne. «
La Voix du Nord du 27 mai 2008

« L’avis d’un membre du CA de l’association « Sauvons le Site de la Citadelle »
Un membre du Conseil d’Administration de l’association « Sauvons le Site de la Citadelle » nous écrit : « Au contraire de l’avis de certains acteurs locaux, la (re)découverte de souterrains sous le site du projet de Nungesser 2, présente beaucoup d’intérêt car, à Valenciennes, très peu d’éléments des fortifications de Vauban ont survécu au désastre du démantèlement...Alors, n’ayons pas la mémoire courte ! A Valenciennes, lorsqu’on a démoli les fortifications de Vauban entre les deux guerres, l’ignorance et les a priori ont fait disparaître des espaces et des bâtiments remarquables que bien d’autres villes - plus réfléchies - ont su protéger... Alors, va-t-on en, 2008, rééditer l’erreur commise il y a presque 80 ans ? Qui peut s’arroger le droit de décider de la destruction totale d’une partie du patrimoine commun des habitants d’une ville d’art et d’histoire (l’Athène du Nord), qui plus est déclarée capitale régionale la culture en 2007 ? Ce serait détruire deux fois les fortifications que nous pouvons, cas unique dans la région, admirer dans l’ouvrage "Fortifications de Valenciennes" édité en 1890. »

« Des vestiges qui ne figurent pas dans le dossier d’enquête publique !!"

« Au plan du droit, il faudra que les fouilles préventives soient réalisées selon les bonnes pratiques, qu’elles fassent l’objet d’un rapport détaillé. On notera que le rapport d’enquête publique sur Nungesser 2 ne comportait aucune mention de fouilles préventives - une obligation légale que nous avons signalée à l’époque... sans résultat. » Explique un membre du CA de l’association Sauvons le site de la Citadelle. « Le rapport ne mentionnait pas non plus l’existence de ces souterrains. Un détail ? Si ces souterrains étaient connus des services de la mairie, pourquoi ne figuraient-ils pas sur les cartes du dossier d’enquête publique ? Pourquoi n’a-t-on rien dit ? C’est grâce à la perspicacité et à la réactivité d’un Valenciennois que nous pouvons aujourd’hui admirer ces souterrains magnifiques et dont il faut souhaiter le sauvetage. » Va-infos du 28 mai 2008
"Le tribunal administratif de Besançon a annulé le bail accordé en 2006 par la Ville de Belfort à une association musulmane pour la construction d'une mosquée dans le périmètre historique du château, a-t-on appris mercredi auprès de la ville et d'un conseiller d'opposition. Le tribunal avait été saisi par Christophe Grudler, conseiller général et conseiller municipal d'opposition de Belfort, et ses cinq collègues du groupe municipal DVD "Un Nouveau Souffle pour Belfort" qui s'opposaient à la construction de la mosquée" au nom de la défense du patrimoine historique", alors qu'ils demandaient l'inscription des fortifications de Vauban de Belfort au patrimoine mondial de l'UNESCO, a indiqué M. Grudler dans un communiqué transmis mercredi à l'AFP." AFP-La Croix.com du 28 mai 2008

"En juin prochain, il y a de fortes chances que les villes du réseau Vauban soient distinguées au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco. Distinction prestigieuse et fort convoitée car elle fait connaître les villes lauréates dans le monde entier. On ne peut que déplorer l’absence de toutes les villes de la Région (sauf Arras) tout simplement parce qu’elles n’étaient pas prêtes selon M. Derosier, président du conseil général dans un article de presse de mars 2007. Alors, Valenciennes, capitale régionale de la culture 2007, va-t-elle enfouir sous des tonnes de gravats, les derniers remparts survivants de la magnifique enceinte de Vauban ? » VA-INFOS du 28 mai 2008
Conclusion :
Alors que la redécouverte de ces vestiges alimente abondamment la presse locale et nationale, que certains élus prennent position en faveur de la préservation de ce site historique, les Citoyens à Nungesser sont surpris du silence de Monsieur le Maire de Valenciennes sur cette question essentielle.